MALI, premières impressions...
Nous avons passé très peu de temps à Bamako. Nous en avons juste gouté le bruit, la pollution et la viande grillée au dibitri... Les publicités Maggi Maggi vantent une cuisine des plus réussies à toutes les cuisinières qui veulent bien l'entendre, le fleuve Niger s'étale de tout son long, enjambé par quelques ponts peu nombreux... Alors c'est ça le Mali??
Non, le Mali ne se résume pas à BAmako, ça pour sur!!
Après un peu de repos chez Hammah, nous prenons le bus en direction de Djenné... Le voyage en bus est assez long, 4 toubabs, ça ne passe pas vraiment inaperçu. Nous nous tordons dans nos fauteuils, essayant de faire passer les heures plus vite, à dormir, écouter notre MP3 ou lire quelques pages d'un bouquin... Au rythme de la musique de l'auto-radio (en fait, un million de fils reliés à une chaine posée là devant le pare-brise), au rythme de quelques pauses pour boire ou manger. Et au fur et à mesure, des déchets s'amoncellent dans le couloir du bus : des peaux de fruits, des papiers, des bouteilles, des coquilles d'oeufs... bref, c'est la poubelle !
Le pire c'est cette femme qui sort le pot de son fils, le laisse faire son pipi, et déverse le tout... dans le couloir... euh, comment dire ? Finalement était-ce bien utile d'avoir transporté le pot ?
Bien que le voyage ait été long, il m'a reservé une belle surprise... Parce qu'en laissant le paysage se dérouler sous mes yeux, je les ai tout de suite reconnus... les baobabs sont apparus, reconnaissables parmi tant d'autres... et cela m'a remplie d'une grande émotion...
Et après 9h de bus, voilà à quoi ressemblait le pare-brise... besoin d'un petit nettoyage je crois!
Et il nous a mené à bon port : DJENNE :
La grande mosquée, classée patrimoine mondial par l'Unesco
Un petit tour dans les rues terreuses...
Et en compagnie de quelques margouillas faisant leurs pompes , nous attendons Idrissa.
Il arrive avec notre charrette.
A travers les champs assechés, nous croisons quelques motards, cyclistes ou piétons, quelques beaux oiseaux bleus dont j'ignore le nom et encore quelques baobabs... Je me rappelle encore de ces 2h passées sur la charrette, à avoir mal aux fesses, mais à ouvrir grands les yeux face à ce spectacle : je me voyais comme ouvrant les pages d'un livre d'images, et y rentrer... les baobabs, les tissus colorés des pagnes des femmes, le linge qui sèche sur la plage, les pirogues sur la rivière, les maisons en pisé... et un coucher de soleil sur ce paysage juste magique.
Et l'arrivée de nuit à SIRABOUGOU, je n'imaginais pas encore que je venais d'arriver dans un des endroits les plus paisibles de cette terre...